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Melencholia si

by Jean-Luc Fafchamps

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about

This is the second monography of the composer including Melencholia Si... for two pianos and two percussionnists (1994-98) and A Garden for wind quintet (1996-97).
Published in 2002.

Performed by
Laurence Cornez
Stephane Ginsburgh
Kuniko Kato
Gerrit Nulens

and
Ictus Wind Quintet
with
Janna Van Mechelen
Piet Van Bockstal
Benjamin Dieltens
Bruce Richards
Dirk Noyen

credits

released February 27, 2013

This composition was started in 1994 and inspired by a famous etching by A. Dürer (1471-1528) of a greatly vexed winged genie meditating on the futility of human knowledge amidst the attributes of knowledge (symbolized by the sphere, dodecahedron, and compass). What do we know that's worthwhile, if nothing makes sense? If the only sure thing about our destiny, uncertain yet inescapable like time (sun dial, hourglass, bell), is its end (saw, plane, hammer, nails, Jacob's ladder), how can we grieve, since no science has solved the enigma of death? Dürer's answer seems to be the Beauty of Proportions, pictured by the Number: "You shall be melancholy only if you are not initiates to what measures mystery." The work comprises four movements arranged following the classical sonata form. Its "tale" is that of matter that is alive at first, then reified, emptied out, and finally refilled. It is also the progressive implementation (like in an alchemical recipe) of various percussive materials: metals at first, wood next, and (tuned) skins over them. Beyond seemingly careless post-modernism, Melencholia si... is precisely an exercise in mourning focusing on a few past masters - say, in order of appearance, Scriabine, Berg, Debussy and Bartok, and through them Beethoven: all this science one should be able to draw authority of, but which is nothing without what transcends it to justify it, and thus what cannot be captured.

A garden was written as you might dawdle along in the countryside, guided by the intuition of scents, with no predesigned idea of your course. Associative by nature, this form of writing applies a small scope of simple processes to materials selected mostly for their sonic qualities. The result is a collection of five short pieces - regardless of their duration, as to qualify their formal immediacy. This does not prevent the composition from unfolding into a precise and unquestionable layout. It could be called a freeform ante mortem garden autobiography: from soil to worms by way of a few colourful efflorescences under a scorching sun.

Jean-Luc Fafchamps

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Cette composition a été entamée en 1994 sous l'influence de la célèbre gravure de A.Dürer (1471-1528), représentant un génie ailé dépité au milieu des attributs du savoir (symbolisés par la sphère, le dodécaèdre et le compas) et méditant sur la vanité du savoir humain. Que sait-on de valable, si rien ne donne sens? Si notre destin incertain mais implacable comme le temps (cadran solaire, sablier, cloche) n'a de sûr que sa fin (scie, rabot, marteau, clous, échelle de Jacob), comment faire un deuil dont aucune science ne résout l'énigme? La Beauté des Proportions représentées par le Nombre semble être la réponse de Dürer: "vous ne serez mélancolique que si vous n'êtes pas initié à ce qui mesure le mystère". La pièce comporte quatre mouvements, dans une succession dont le modèle est la sonate classique. Son " histoire " est celle d'une matière d'abord animée, puis réifiée, vidée et finalement réinvestie. Il s'agit aussi d'une progressive mise en oeuvre, à la manière d'une recette alchimique, des différentes matières percussives: métaux en premier, bois ensuite, et peaux (accordées) par dessus. Au delà d'une apparence de postmodernisme nonchalant, Melencholia si ... constitue précisément un exercice de deuil portant sur quelques maître du passé - disons, dans l'ordre, Scriabine, Berg, Debussy et Bartok, et à travers eux, Beethoven: toute cette science dont il faudrait tirer autorité, mais qui n'est rien sans ce qui la justifie en la transcendant, et ne se laisse jamais capter.

A garden a été composé comme on musarde dans la campagne, guidé par l'intuition des parfums et sans idée préconçue du parcours. C'est une écriture de nature associative appliquant des processus simples et de versatilité réduite à une matière choisie principalement pour ses qualités sonores. Il en résulte une collection de cinq pièces brèves: indépendamment de leur durée, comme qualification de leur immédiateté formelle. Cela n'empêche pas la composition de se disposer, en définitive, selon un plan à la fois précis et... sans appel. Il s'agit, en somme, d'une libre autobiographie jardinière ante mortem: du sol aux vers en passant par quelques efflorescences colorées, sous la brûlure du soleil.
Jean-Luc Fafchamps

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